Je souhaite
avant tout remercier Babelio et les éditions Monsieur Toussaint Louverture pour
m'avoir permis de lire ce roman époustouflant : La Maison dans laquelle de Mariam Petrosyan.
Le résumé :
Dans la
Maison, vous allez perdre vos repères, votre nom et votre vie d'avant. Dans la
Maison, vous vous ferez des amis, vous vous ferez des ennemis. Dans la Maison,
vous mènerez des combats, vous perdrez des guerres. Dans la Maison, vous
connaîtrez l'amour, vous connaîtrez la peur, vous découvrirez des endroits dont
vous ne soupçonniez pas l'existence, et même quand vous serez seul, ça ne sera
jamais vraiment le cas. Dans la Maison, aucun mur ne peut vous arrêter, le
temps ne s'écoule pas toujours comme il le devrait, et la Loi y est
impitoyable. Dans la Maison, vous atteindrez vos dix-huit ans transformé à
jamais et effrayé à l'idée de devoir la quitter.
Mon avis :
Ce roman
raconte non pas une histoire mais plusieurs histoires dans une grande, celles
d'enfants dans une Maison. Et pas n'importe quelle maison ! Cette maison est un
internat pour enfants soufrant d'un handicap, ils s'y côtoient alors des
enfants et surtout des adolescents un peu abimés, dérangés, mais surtout en
construction. Aucun n'a de nom, mais plutôt un surnom, par rapport à sa
personnalité ou son physique, ou encore à sa propre histoire. On croise Sphinx,
Bossu, L'Aveugle, Lord, Noiraud, ou encore Roux et le Macédonien. Dans ce lieu les
jeunes sont divisés en plusieurs chambres, plusieurs groupes, chacun avec son
nom et ses particularités : les Rats, les Chiens, les Faisans, les Oiseaux et
le quatrième groupe.
Le livre se
concentre sur ce dernier en particulier. Celui-ci n'a pas de nom. On l'explore
avec l'arrivée d'un nouveau membre, Fumeur, après son transfert. On observe son
parcours et celui de ses nouveaux camarades. Peurs, rivalités, joies, peines,
violences, on nous raconte tout. On les voit se construire en vue de l'âge
adulte.
On trouve
aussi quelques incursions d'une autre histoire, celle de Sauterelle, ayant vécu
dans la Maison quelques années auparavant.
C'est impressionnant
de voir comment ils se sont enfermés dans leur Maison. Les enfants vivent en
vase-clos, c'est « leur » Maison, comme si les adultes n'avaient pas leur mot à
dire en ce lieu. Ils se sont créer leur foyer, un qu'ils ne veulent pas quitter.
Un lieu magique et plein de possibilités, qu'ils se sont complètement appropriés.
Le récit va
dans tout les sens en fonction de qui l'auteur dépeint. On est parfois perdu. Mais
on s'accroche, on adhère totalement aux personnages. On se laisse balader d'une
pièce à l'autre de cet univers.
L'écriture
est sympa, agréable à lire. Et il le faut bien vu le pavé, peu pratique à
trainer dans les transports en communs ! Ses 960 pages ne sont pas forcément un
problème malgré quelques longueurs et redites vers les pages 550 à 650. On
rattrape le train très vite et on veut connaître la suite à chaque page. Tantôt
à la première personne, tantôt à la troisième, le style d'écriture change
beaucoup entre deux chapitres, la typologie aussi.
En résumé, ce
livre se laisse lire très facilement et révolutionne les romans portant sur
l'adolescence. On fait plus que s'attacher à ces joyeux (ou pas ?) lurons. On
vibre et espère pour eux à chaque page. Même si je n'ai pas tout compris et des
longueurs au milieu, j'ai définitivement aimé ce livre. C'est une belle découverte ! Il mérite largement son
16/20. :)
Titre : La Maison dans laquelle
Titre original : Dom, v kotorom...
Auteur : Mariam Petrosyan
Année de parution originale : 2009
pour la traduction française : Mars 2016
Editions : Monsieur Toussaint Louverture
Prix : 24,50 €
Nombre de pages : 960 p.
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