dimanche 3 avril 2016

Critique Livre n°36 : La Maison dans laquelle de Mariam Petrosyan

           Salut la Compagnie !

Je souhaite avant tout remercier Babelio et les éditions Monsieur Toussaint Louverture pour m'avoir permis de lire ce roman époustouflant : La Maison dans laquelle de Mariam Petrosyan.  

Le résumé :
Dans la Maison, vous allez perdre vos repères, votre nom et votre vie d'avant. Dans la Maison, vous vous ferez des amis, vous vous ferez des ennemis. Dans la Maison, vous mènerez des combats, vous perdrez des guerres. Dans la Maison, vous connaîtrez l'amour, vous connaîtrez la peur, vous découvrirez des endroits dont vous ne soupçonniez pas l'existence, et même quand vous serez seul, ça ne sera jamais vraiment le cas. Dans la Maison, aucun mur ne peut vous arrêter, le temps ne s'écoule pas toujours comme il le devrait, et la Loi y est impitoyable. Dans la Maison, vous atteindrez vos dix-huit ans transformé à jamais et effrayé à l'idée de devoir la quitter. 

Mon avis :
Ce roman raconte non pas une histoire mais plusieurs histoires dans une grande, celles d'enfants dans une Maison. Et pas n'importe quelle maison ! Cette maison est un internat pour enfants soufrant d'un handicap, ils s'y côtoient alors des enfants et surtout des adolescents un peu abimés, dérangés, mais surtout en construction. Aucun n'a de nom, mais plutôt un surnom, par rapport à sa personnalité ou son physique, ou encore à sa propre histoire. On croise Sphinx, Bossu, L'Aveugle, Lord, Noiraud, ou encore Roux et le Macédonien. Dans ce lieu les jeunes sont divisés en plusieurs chambres, plusieurs groupes, chacun avec son nom et ses particularités : les Rats, les Chiens, les Faisans, les Oiseaux et le quatrième groupe.

Le livre se concentre sur ce dernier en particulier. Celui-ci n'a pas de nom. On l'explore avec l'arrivée d'un nouveau membre, Fumeur, après son transfert. On observe son parcours et celui de ses nouveaux camarades. Peurs, rivalités, joies, peines, violences, on nous raconte tout. On les voit se construire en vue de l'âge adulte.

On trouve aussi quelques incursions d'une autre histoire, celle de Sauterelle, ayant vécu dans la Maison quelques années auparavant.

C'est impressionnant de voir comment ils se sont enfermés dans leur Maison. Les enfants vivent en vase-clos, c'est « leur » Maison, comme si les adultes n'avaient pas leur mot à dire en ce lieu. Ils se sont créer leur foyer, un qu'ils ne veulent pas quitter. Un lieu magique et plein de possibilités, qu'ils se sont complètement appropriés.

Le récit va dans tout les sens en fonction de qui l'auteur dépeint. On est parfois perdu. Mais on s'accroche, on adhère totalement aux personnages. On se laisse balader d'une pièce à l'autre de cet univers.

L'écriture est sympa, agréable à lire. Et il le faut bien vu le pavé, peu pratique à trainer dans les transports en communs ! Ses 960 pages ne sont pas forcément un problème malgré quelques longueurs et redites vers les pages 550 à 650. On rattrape le train très vite et on veut connaître la suite à chaque page. Tantôt à la première personne, tantôt à la troisième, le style d'écriture change beaucoup entre deux chapitres, la typologie aussi.
 
En résumé, ce livre se laisse lire très facilement et révolutionne les romans portant sur l'adolescence. On fait plus que s'attacher à ces joyeux (ou pas ?) lurons. On vibre et espère pour eux à chaque page. Même si je n'ai pas tout compris et des longueurs au milieu, j'ai définitivement aimé ce livre.  C'est une belle découverte ! Il mérite largement son 16/20. :)
 
Titre : La Maison dans laquelle
Titre original : Dom, v kotorom...
Auteur : Mariam Petrosyan
Année de parution originale : 2009
            pour la traduction française : Mars 2016
Editions : Monsieur Toussaint Louverture
Prix : 24,50 €
Nombre de pages : 960 p.
 

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